Des chercheurs australiens ont mis en évidence un phénomène rare et intrigant : un taux inhabituellement élevé de changement de sexe chez certaines espèces d’oiseaux sauvages. Cette découverte, qui pourrait être liée à la pollution ou à d’autres facteurs environnementaux, interroge le monde scientifique.
L’étude, menée par l’Université de la Sunshine Coast, a porté sur cinq espèces communes en Australie, dont les kookaburras, les pies et les loriquets. Les résultats montrent qu’environ 6 % des oiseaux examinés présentaient des chromosomes correspondant à un sexe, mais des organes reproducteurs de l’autre.
La grande majorité des changements de sexe impliquaient des oiseaux génétiquement femelles développant des gonades mâles, ont déclaré des chercheurs de l’Université de la Sunshine Coast (Australie).
Le changement de sexe est connu chez certaines espèces de reptiles et de poissons, mais l’on pense qu’il reste rare chez les oiseaux et les mammifères.
Des scientifiques avaient déjà documenté des changements de sexe chez les grenouilles induits par des polluants ou des températures plus chaudes.
Pour les chercheurs, la cause exacte de ce phénomène chez les oiseaux sauvages reste inconnue. Cependant, ils évoquent l’hypothèse d’une exposition croissante à des perturbateurs endocriniens dans l’environnement naturel. L’étude a été publiée cette semaine dans la revue scientifique Biology Letters.