Arrêté le 6 août 2025 à Aquin, le jeune trappeur haïtien Jonathan Desravines, 18 ans, est accusé à tort d’être lié au groupe armé « Viv Ansanm », selon des informations obtenues par StarUne Magazine auprès d’une source fiable à Canapé-Vert, son quartier de résidence. Une interpellation basée sur des préjugés physiques qui indigne et relance le débat sur les abus de la PNH.
Le mercredi 6 août, le commissaire du gouvernement d’Aquin, Guy Mondelus, assisté de la PNH, a intercepté Jonathan Desravines à bord d’un minibus en route vers Les Cayes, aux côtés de sa mère adoptive. Officiellement, les autorités locales le soupçonnent de liens avec « Viv Ansanm ».
Mais, d’après notre enquête et une source sûre à Canapé-Vert, aucune preuve ne vient étayer ces accusations. Ce quartier, farouchement opposé à ce groupe armé, voit dans cette arrestation un abus fondé sur des stéréotypes : tatouages et dreadlocks auraient suffi à qualifier un adolescent d’ennemi public.
Actuellement détenu au commissariat des Cayes, Jonathan voit ses photos circuler sur les réseaux officiels de la PNH. La communauté culturelle et plusieurs figures publiques réclament sa libération immédiate, la suppression des images et des excuses officielles pour atteinte injustifiée à sa réputation.
Plusieurs voix dénoncent une dérive inquiétante : la PNH diffuse souvent l’identité et les photos de personnes arrêtées avant la fin des enquêtes, puis les relâche sans explications publiques. Une pratique qui, selon les critiques, humilie des innocents tout en laissant intouchables les vrais criminels.
Pour beaucoup, l’affaire Jonathan Desravines est un signal d’alarme : aujourd’hui, c’est un jeune inconnu qui subit l’erreur. Demain, cela pourrait être un voisin, un frère, un ami. Les appels se multiplient pour que la PNH privilégie les preuves à la précipitation, et la justice à l’humiliation.
