Chaos en Haïti : T-Jo Zenny, malgré tout, reste fidèle à son engagement

T-Jo Zenny est l’un des rares artistes haïtiens qui, malgré la situation cataclysmique qui sévit en Haïti, persiste à y rester et scrute la situation d’un œil positif.

L’interprète de « Ça viendra », apparemment, souffre à fond de ce qu’Haïti est devenue aujourd’hui. Une scène de violence quotidienne impliquant des gangs. Dans ses prises de position, il n’a nullement tergiversé pour cracher sa frustration. Et l’homme aux cheveux blancs n’a pas l’intention de partir du navire.

« Si m kite peyi a, se kòmsi m chwazi abandone on pakèt moun ke m konn ede », a affirmé l’artiste que plus d’un conçoit comme quelqu’un possédant de l’altruisme dans son ADN.

Plusieurs facteurs sont à l’origine du choix du chanteur vedette de « Kreyòl La » de rester au pays. Assumer sa responsabilité en tant que citoyen engagé aux côtés des plus démunis pour un éventuel changement positif dans le pays est une de ses obligations. Pour lui, quitter sa terre natale serait un acte de lâcheté, et surtout une négligence envers sa promesse de Bon Samaritain.

Les familles qui dépendent de cet homme au cœur magnanime sont nombreuses, si l’on en croit ses dires. Donc, partir pour d’autres cieux aurait l’impact d’un carnage sur la vie de ces pauvres personnes qu’il aide financièrement, soutient-il.

Cependant, il existe une minorité de personnes qui ont qualifié le choix de T-Jo Zenny de suicidaire, arguant que le contexte n’est pas favorable au chanteur. Aujourd’hui, Haiti est devenue un véritable champ de bataille, opposant ses propres fils dans une lutte sans fin à caractère sanglant, où les balles sont devenues les voisines inattendues des tympans de chaque haïtien qui réside toujours dans ce coin de terre.

En tout cas, la star du groupe musical « Kreyòl La » semble ne pas avoir de quoi s’inquiéter : sa vie, celle des membres de sa famille biologique, ses biens… T-Jo Zenny (Joseph Zenny Junior) gagne en importance dans ses interventions, donc rester au pays ne peut en aucun cas être considéré comme une option létale pour lui.

Texte : Claudy Moïse

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