Le producteur haïtien Fabrice Rouzier a intenté une poursuite judiciaire aux États-Unis contre le chanteur franco-haïtien Joé Dwèt Filé, le chanteur nigérian Burna Boy, le comédien haïtien Tonton Bicha, ainsi que d’autres entités, au sujet de la chanson « 4 Kampe ».
C’est le média Peoples Gazette qui a fait cette révélation. Selon ce média nigérian, cette action en justice, déposée le 22 avril 2025 à New York, accuse ces artistes d’avoir utilisé des compositions sonores et visuelles de sa chanson « Je Vais ».
Un document juridique détenu par StarUne Magazine confirme ces accusations, précisant que Fabrice Rouzier réclame au tribunal des dommages compensatoires allant jusqu’à 150 000 $ US et punitifs à l’encontre des artistes concernés.

Contacté par la rédaction de StarUne Magazine, Fabrice Rouzier a choisi de ne pas commenter l’affaire pour l’instant, alors qu’il accuse dans sa plainte les artistes de plagiat pour avoir créé, selon lui, une nouvelle chanson intitulée « 4 Kampe », en utilisant les paroles, la musique et la mélodie du remix d’une chanson de « Frères Dodo » qu’il a lui-même, rappelons-le, en 2002 simplement renommée « Je Vais ».
Toujours dans sa plainte, Fabrice exige que Joé Dwèt Filé, Burna Boy et leurs associés retirent immédiatement l’extrait de son clip vidéo incorporé dans leur production, rappelant qu’aucune autorisation n’a été accordée.
Dans une publication sur ses réseaux sociaux adressée implicitement à Fabrice Rouzier, Joé Dwèt Filé a réagi en anglais par : « You know music, I know it too. Let’s meet in court » (ce qui se traduit en français par : « Tu connais la musique, je la connais aussi. Rencontrons-nous au tribunal. »).
La chanson « 4 Kampe », actuellement sous litige à New York, s’inspire sans conteste de « Ti Tass », une œuvre à succès du groupe troubadour haïtien « Les Frères Dodo », sortie en 1985.
Cette composition avait été reprise sous le titre « Je Vais » sur l’album renommé « Haïti Twoubadou volume 3 », publié en 2002 par les producteurs Fabrice Rouzier et Clément Bélizaire. Ce projet était un hommage au patrimoine musical d’Haïti, en revisitant de nombreuses chansons de troubadour populaires tout en préservant leur essence originale.
StarUne Magazine suit de près l’évolution de ce dossier, avec beaucoup d’intérêt, afin de vous tenir au courant des derniers développements.