Sept jeunes artistes. Une seule voix. Un seul message : « Gad devan ». Pour les 70 ans du Konpa, un hymne audacieux vient bousculer l’indifférence et rappeler que cette musique, pilier de notre identité haïtienne, a encore tout à dire. Une œuvre forte, née de la passion, du respect… et de l’urgence d’agir.
Le Konpa n’est pas mort. Il attend qu’on le relève. Avec « Gad devan », sept artistes de la nouvelle vague haïtienne — Pedro Force, Fatima, Anie Alerte, Baby Joe, Vanessa Désiré, El Won et ISIMIC — refusent le silence et choisissent l’action. Ensemble, ils brandissent un drapeau musical pour dire : « Nous sommes là. Et nous sommes prêts. » Prêts à continuer, réinventer, réenchanter le Konpa. Leur voix est jeune, mais leur engagement est profond.
Un projet manifeste pour réveiller un pays endormi sur ses trésors. Pensé et piloté par le journaliste culturel Jean Mary Simon, avec le soutien de Pro Media et J.E Prodz, « Gad devan » n’est pas qu’un bel hommage. C’est une alarme. Un cri d’alerte adressé à tous les Haïtiens : si nous ne nous unissons pas maintenant pour protéger et faire grandir le Konpa, demain il ne nous appartiendra plus. Le message est clair : unité, organisation, transmission — ou disparition.
Une production de haut niveau. Sur une composition soignée de Maykimac et un texte poignant de Jean Herard Richard (Richie), l’œuvre s’entoure de musiciens de haut vol : Sanders Solon (guitare rythmique), Roberto Martino (guitare solo), Drasso (basse), Baby Joe (chœurs)… Une alliance entre héritiers et héritiers en devenir, qui donne à « Gad devan » toute sa profondeur et sa puissance.
Sortie le 26 juillet 2025, pile 70 ans après la naissance du Konpa, cette chanson n’est pas une simple célébration. C’est un appel national à se lever pour le Konpa, à l’engagement, à la fierté culturelle.
« Gad devan » nous tend un miroir : que voulons-nous faire de notre musique ? La laisser mourir ou la porter plus haut ? La réponse est en chacun de nous. Et elle commence par un geste simple : écouter, partager, s’engager. Le Konpa a 70 ans. Donnons-lui 100 ans de plus.