Dans une sortie enflammée sur Facebook, la chanteuse Anie Alerte dénonce les pratiques toxiques de l’industrie musicale haïtienne. Entre règlements de comptes, accusations de sabotage et boycottage de son album, l’artiste ne compte pas se taire.
« Complaisante, vicieuse, clanique » : c’est ainsi qu’Anie Alerte décrit l’industrie musicale haïtienne. Dans un live Facebook très suivi, la chanteuse originaire du Cap-Haïtien n’a pas mâché ses mots. Elle accuse certains acteurs de l’HMI de clanisme et de malveillance. Elle vise notamment le présentateur de l’émission « Cho Gogo a », qu’elle accuse d’agir délibérément contre elle.
Selon l’artiste, ce dernier chercherait à sacrifier sa carrière en la diffamant et en manœuvrant dans les coulisses de l’HMI. Une dénonciation frontale qui fait écho aux tensions latentes dans le milieu musical, où les jeux de pouvoir se font souvent dans le silence et la peur.
Loin de se laisser intimider, Anie Alerte promet de ne pas céder. Elle appelle ses « anbasadè zile yo ( sa communauté ) » à la mobilisation face aux « prédateurs » qui rêvent de sa chute et affirme qu’elle poursuivra sa route envers et contre tous. « Je resterai debout », a-t-elle affirmé avec force, galvanisant ses fans par sa détermination.
Au cœur de cette tempête : son premier album avec le groupe Zile, « Vwayaj », dont plusieurs médias refuseraient la diffusion. Pour Anie, il s’agit d’un boycottage organisé visant à étouffer sa voix. Aussi, une tentative de censure culturelle. Pourtant, elle maintient la tête haute et continue sa route avec une conviction renforcée.
La riposte est déjà annoncée : le 8 août 2025, à Cap-Haïtien, Anie Alerte présentera officiellement « Vwayaj » lors d’une grande première. Une manière symbolique d’enfoncer encore une fois le micro dans la plaie, d’affirmer sa liberté artistique et de prouver que, malgré les coups, sa voix ne sera pas réduite au silence.